Qui suis-je ?

Pèlerine mystique, je chemine jour après jour, saison après saison, vers l’harmonie avec le monde et le divin. Je garde l’esprit ouvert et refuse que croyances et dogmes m’enferment ou entravent ma quête.

Mes pratiques mêlent quelques rites chrétiens — chers à mon cœur, car symbole de l’héritage culturel de mes ancêtres — et des traditions ancestrales, souvent païennes, intimement liées aux cycles de la nature que je chéris profondément.

Je reste ouverte aux autres spiritualités, bouddhiste et shintoïste notamment. Toutes les religions ne seraient-elles pas, au fond, différentes facettes d’un même tout ?J’apprécie l’esthétique et les valeurs écologiques des grands courants New Age du néodruidisme et de la néo-sorcellerie, sans pour autant en embrasser les croyances. Je dois bien admettre, avec objectivité, que je ne crois pas en la magie véritable, pas plus que je ne considère les récits bibliques comme des vérités littérales.

De formation scientifique, je ne peux m’empêcher de garder une part de scepticisme. Mais en grande curieuse, j’ai une approche ouverte : en l’absence de preuve formelle, je ne rejette rien, j’étudie tout. Souvent, je tente de retrouver les fondements scientifiques ou psychologiques à l’origine de ces pratiques ancestrales. Lorsque ce lien est établi, j’intègre ces rituels à ma vie.

Parfois, de drôles de coïncidences éveillent ma foi.

Au sortir d’une cathédrale, après une longue séance de questionnement intérieur, alors que je reprenais mon téléphone pour désactiver le mode silence, une note s’est affichée sur l’écran — une phrase que j’avais écrite quelques mois plus tôt : « Commence par t’aimer toi-même. » Une autre fois, en proie à une dépression profonde et à un immense sentiment de solitude, je me suis assise sur un banc au pied d’une église. En désespoir de cause, j’ai demandé de l’aide à Dieu. Quelques secondes plus tard, un chat est apparu et s’est assis bien droit face à moi. Malgré la pluie, il est resté là à me fixer pendant près de vingt minutes… le temps que je me sente mieux. Troublant n’est-ce pas ?

Systématiquement, je me questionne sur la cohérence de ma démarche. Une sorcière chrétienne est un concept tellement antinomique que je me garde bien d’utiliser des étiquettes aussi contradictoires. Cependant, la présence du chaudron (modernisée par l’emploi d’une cocotte Le Creuset), du balai (pour chasser la poussière et les émotions stagnantes) et de mes petites potions (des infusions de plantes à visées phytothérapiques) pourraient, aux yeux des profanes, laisser à penser que je suis versée dans les arts occultes. En réalité, les seules formules consacrées que je récite sont Notre père et Je vous salue Marie.

Mes journées étant déjà bien remplies, je préfère mêler le mystique aux gestes du quotidien. Vous trouverez donc ici mes pérégrinations mystiques dans des domaines résolument terre à terre : la cuisine, le ménage, le jardinage… et créatifs, car j’aime faire travailler mes dix doigts.

Alors soyez les bienvenu·es, croyant·es, profanes, païen·nes, druid·es, sorcier·ères ! Le seul mot d’ordre ici est le respect des croyances de chacun·e, entre explorateur·rices mystiques.